Un jour à Solo

Un jour à Solo

Avant d’arriver à Yogyakarta, je voulais passer à Solo. Ceci, plus pour voir une amie qui y étudie et aller à Yogyakarta ensemble que pour visiter la ville. Voyons néanmoins ce qu’il est possible de faire. Solo est à 65 km de Yogyakarta, donc il est largement possible de faire un aller-retour dans la journée entre les deux villes. C’est un pôle de la culture javanaise : danse, musique, littérature et poésie ainsi qu’artisanat de batik.

 

Des kratons

 

Après le déjeuner, nous allons visiter les palais de sultan (kraton) de Solo. La route devant l’entrée du premier est entourée d’arbres des Banians. Mais le kraton est fermé ! Je prends une photo de l’entrée et nous allons au deuxième kraton. Il est situé dans une enceinte, fermée elle aussi… Voilà, c’est tout pour ce paragraphe !

Je me suis quand même renseigné sur les deux kratons et voilà ce que j’ai pu trouver :

L’histoire est un peu compliquée mais au XVIIe siècle, il y eût des conflits familiaux qui aboutirent à la formation de trois royaume : celui de Surakarta (Solo), celui de Yogyakarta et celui de Mangkunegaran. A l’époque coloniale, Surakarta était plutôt du coté hollandais tandis que le sultan de Yogyakarta jouera un rôle dans l’indépendance, lui permettant de conserver un territoire spécial encore aujourd’hui. Le kraton de Solo est d’ailleurs toujours habité par la famille royale.

 

Kraton Hadiningrat à Solo. reconnaissable à son entrée bleu-clair
Kraton Hadiningrat, le plus connu avec son entrée bleu clair

Une partie du kraton a été endommagée par un incendie. Ce dernier aurait été vu comme une punition pour le sultan de l’époque, qui passait beaucoup de temps à Jakarta pour faire la fête… Quand les pompiers sont intervenus, ils ne pouvaient pas passer car la porte n’était pas assez large. Et comme elle est sacrée !

Les horaires su musée sont de 9h à 15h de mardi à dimanche et l’entrée coûterait plus de 30 000 IDR. J’aurais dû regarder ces horaires avant d’y aller…

 

Le kraton Mangkunegara à Solo
Le kraton de Mangkunegara. Nous n’avons même pas pu nous en approcher !

Les horaires d’ouverture sont : tous les jours de 8h30 à 14h, pour un prix d’entrée de 15 000 IDR. Le mercredi matin, il est possible d’assister à des répétitions de danse. On constate ici que les indonésiens semblent plutôt matinaux ! Cependant, je me permets de mettre en doute ce constat, de par ce que j’ai pu observer chez les gens qui m’ont hébergé !

 

Que faire d’autre à Solo ?

La fabrique de sucre

 

Le soir, nous avons visité une ancienne fabrique de sucre qui date de l’époque coloniale. J’ai pris quelques photos mais les explications sont en indonésien !

Fabrique de sucre à Solo
On se prend en photo à l’entrée…

 

Une machine dans la fabrique de sucre à Solo
Je ne sais pas expliquer la fonction de cette machine !

 

Une autre machine dans la fabrique de sucre à Solo
La station d’évaporation ! Vous aussi vous avez remarqué les deux mots affichés au plafond ?

 

Le site, d’une surface de 1.3 ha, est en passe d’être aménagé pour accueillir de nombreux événements culturels. Des concerts s’y sont déjà produits. L’ambition est de redynamiser le tourisme dans la région, à mi-chemin entre Yogyakarta et Semarang. Ce sont d’ailleurs deux destinations où j’ai été !

 

Le batik

 

Solo est une ville touristique, notamment pour la culture javanaise, même si je n’ai pas croisé d’autres touristes. C’est une ville très importante dans l’artisanat du batik. Le batik est une technique particulière de coloration de tissus. Prenons un exemple simple : imaginez que vous voulez avoir une chemise en batik bleu-blanc-rouge. On commence par appliquer de la cire chaude sur les parties qui seront blanches et rouges. Ensuite, vous mettez de la teinture bleue. Vous mettez ensuite de la cire sur la partie bleue et celle qui sera rouge et appliquez de la cire blanche. De même pour ajouter la couleur rouge.

Ainsi, plus il y a de couleurs et plus la chemise est chère et ça peut monter très haut ! J’en ai vu une à plus de 2 millions de roupies mais je suis certain que j’aurais pu en trouver une plus chère. Dans les rues, vous ne manquerez pas de croiser des indonésiens portant une chemise en batik. Vous pouvez en trouver des bien moins chères au marché, mais sûrement de moindre qualité.

 

Candi Ceto

 

Ce temple, construit au XVe siècle, ce qui en fait le plus récent temple hindou-bouddhique javanais, est conseillé par mon guide. Il se trouve cependant à 80 km à l’est de Surakarta. Pas sûr que ça en vaille la peine, car 80 km en Indonésie, ça reste plusieurs heures de voyage ! Si vous y allez, vous aurez néanmoins la chance de découvrir un temple moins connu, constitué de plusieurs terrasses et se retrouvant souvent dans la brume.

 

Candi Sukuh

 

Ce temple est quant à lui situé à 35 km de Surakarta et date de la même époque. A 900 mètres d’altitude, vous pourrez admirer également les rizières en terrasse de la région. Bhima, une déesse de la fertilité de l’hindouisme, est l’une des deux divinités rattachée au temple, ce qui explique sûrement le côté érotique du monument. Notamment la présence d’une statue d’un homme tenant son sexe à pleine main. Il n’a pas de tête, ce qui permet à quiconque se plaçant derrière la statue de se retrouver avec des attributs plus fournis. Je n’ai pas fait la visite et il y a un très bon article à ce sujet sur internet, je ne vais donc pas donner trop de détails ! Puis il faut bien en laisser pour la visite, non ? Et puis avec les lignes précédentes, nulles doutes que les touristes seront plus nombreux !

Comptez 15 000 IDR pour environ une demie heure de visite.

 

Aller à la piscine

 

Vous n’aurez certainement pas le temps. Après les kratons, la question « et maintenant ? » s’est posée. C’est alors que ma pote exprime son envie d’aller à la piscine. Pourquoi pas ! Je m’attendais à aller à la piscine. Après avoir été cherché nos affaires, nous nous engageons dans une route de campagne. En arrivant, je découvre que la piscine est en fait située dans une rivière. Petite baignade avec les carpes. Il doit y avoir une vraie piscine à Solo. D’ailleurs, j’ai plusieurs correspondants indonésiens qui aiment faire de la natation !

 

Petit mot de la fin

 

Certains disent que Solo n’a rien à envier à Yogyakarta. Je n’entrerai pas dans ce débat et je laisse chacun en juger ! Ceci dit, ça reste une ville intéressante. Cependant, les temples dont il est question en fin d’articles se trouvent un peu loin de la ville et ne seront pas au programme de ceux qui ont un trajet passant dans plusieurs îles. Il y a donc moins de touristes ce qui en fait des sites de choix pour tous ceux qui sont à la recherche de lieux un peu insolites. En fait, on pourrait faire un voyage en Indonésie centré uniquement sur les temples ! A creuser…

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