Visiter le premier arrondissement de Paris

Visiter le premier arrondissement de Paris

Un début de visite entre deux palais

La place du Palais Royal et la place Colette

Nous commençons la visite sur la place du palais royal où deux monuments nous entourent ! Vous reconnaissez la haute façade du Louvre, qui regorge d’éléments sculptés dont vous n’avez qu’à admirer la finesse. Nous y reviendrons. De l’autre côté de la place se trouve le Conseil d’Etat.

Si le Conseil d’Etat remonte à 1799, des formations de juristes se réunissent autour des rois à partir du XIIIe siècle. Le bâtiment qu’il occupe aujourd’hui est le Palais-Royal, construit en 1628 par le cardinal de Richelieu. Le palais est en effet proche du Louvre et Richelieu espère pouvoir détruire l’enceinte de fortifications datant de Charles V pour se faire construire un jardin au cœur de la ville. Il fait également construire un théâtre. C’est dans ce palais que vit la régente Anne d’Autriche avec Louis XIV. Au début du XVIIIe siècle, c’est un haut lieu de culture à Paris.

Nous tournons à gauche sur la rue Saint-Honoré et arrivons vite à la place Colette. C’est sur cette place que se trouve l’entrée de la Comédie-Française, fondée en 1680 par ordonnance royale de Louis XIV. La Comédie française dispose d’une troupe permanente. Dans l’entrée, il se trouve le siège sur lequel Molière est mort.

Au milieu de la place Colette, la bouche de métro est agrémentée d’une œuvre d’art contemporain de Jean-Michel Othoniel : le kiosque des noctambules. Elle a été installée à l’occasion du centenaire du métro de Paris.

Le Palais Royal

La cour d’honneur

A droite de la place, en étant face à la Comédie Française, l’entrée se situe dans le jardin du Palais Royal. On pénètre tout d’abord dans la cour d’honneur, dont les colonnades ne datent que de la restauration. Et les petites colonnes étranges au milieu de la cour sont plus récentes. C’est une œuvre de Daniel Buren, réalisée en 1989. Je suppose qu’il a trouvé l’endroit parfait, entre la Comédie Française et le ministère de la Culture. Il y a ensuite deux fontaines, les Deux fontaines pour le Palais-Royal, réalisées par le sculpteur belge Pol Bury en 1985.

cour d'honner du palais royal
Les fontaines, qui contrastent avec les colonnes bien ordonnées de la cour d’honneur.

Le jardin

Ensuite, on arrive dans les jardins du Palais-Royal. De petites boutiques ornent les allées tout autour du jardin. Quand il hérite du palais-Royal après la mort de son père en 1785, Louis Philippe Joseph d’Orléans est très endetté. Situation peu confortable, surtout quand on doit entretenir un château qui doit coûter assez cher ! Il se lance alors dans la spéculation immobilière, en louant le pourtour du jardin à des commerçants. Il fait construire 180 arcades séparées par des pilastres corinthiens, l’actuelle Comédie Française ainsi qu’un Cirque dans le jardin pour les courses de chevaux.

jardin du palais royal
Le jardin et ses alentours ont un peu perdu en animation, mais pas en charme !

Et ça marche, le Palais-Royal devient le centre de commerces et plaisirs variés de la ville. Cependant, ce projet coûte plus cher que prévu et oblige Louis Philippe à vendre certaines de ses possessions, telles que le château de Saint-Cloud ou divers tableaux. La Révolution arrive et l’empêche de tirer les bénéfices escomptés de ses aménagements.

Le Palais est pillé et les œuvres grandement endommagées lors de la Révolution de 1848, et a bien failli être incendié en 1871. Il échappe ensuite à plusieurs projets de réaménagements et accueille, à partir de 1959, le conseil constitutionnel tandis que la Comédie-Française continue son activité.

façade art nouveau du théâtre du palais royal
Derrière le palais Royal, on trouve le théâtre du Palais Royal et sa magnifique façade Art Nouveau !

Le quartier des Halles

Du Palais Royal aux Halles

La galerie Véro-Dodat

Ne ratez pas les petits passages perpendiculaires aux rues entourant le palais, ainsi que le théâtre du Palais-Royal, bâtiment typique de l’art nouveau, qui contraste avec le reste de l’édifice.

On sort du jardin par la galerie des Proue, en empruntant un passage nous menant vers le ministère de la Culture et sa façade « métallique ». En continuant tout droit sur la rue Montesquieu puis en faisant quelques pas sur la rue du Bouloi, nous arrivons devant la galerie Véro-Dodat. Cette galerie de style néoclassique bâtie en 1826 est la seule restante dans le premier arrondissement. Ses boutiques avec leurs façades en bois donnent l’impression de faire quelques pas dans le XIXe siècle, à une époque où les passants étaient nombreux à visiter des enseignes de renom.

La Bourse de Commerce

Nous tournons à gauche sur la rue Jean-Jacques Rousseau. Nous ne tardons pas à voir à gauche la Bourse de commerce. Il y avait d’abord un hôtel à cet emplacement au XIIIe siècle, qui changea de nombreuses fois de propriétaire. Catherine de Médicis en fit l’acquisition et construisit la colonne Médicis, seul élément subsistant de l’hôtel tel qu’il était à l’époque. Peut-être cette colonne servait-elle à son astrologue à observer le ciel. A moins qu’elle ne commémore la reine et le roi Henri II, avec les H et C enlacés, sans ambiguïté ici avec le H et le C d’Henri II, dont les C ressemblent étrangement à des D…

En 1740, le propriétaire de l’hôtel est ruiné et doit le vendre. L’hôtel et la colonne sont vendus séparément. L’acquéreur en fait don à la mairie de Paris, tandis qu’une halle aux blés remplace l’hôtel en 1763. A partir de 1889, c’est la Bourse de commerce qui s’y installe. Il faut dire que le quartier des Halles est un endroit approprié ! François Pinault l’achète en 2016 et y installe une partie de sa collection d’art contemporain.

façade de la bourse de commerce
Autre chose d’intérêt : les façade des immeubles qui entourent la Bourse de Commerce. mais je vous laisse les découvrir par vous même !
bourse du commerce

Autour des Halles

L’église Saint-Eustache et le jardin Nelson Mandela

En faisant le tour par la gauche, on ne tarde pas à apercevoir l’église Saint-Eustache. Bâtie aux XVIe et XVIIe siècles sur les plans de Notre-Dame, cette église dispose de beaux vitraux du XVIIe siècle ainsi qu’un mélange de style, entre roman, gothique et Renaissance. De nombreuses difficultés lors de son élaboration firent qu’une tour côté sud est restée inachevée, tandis que la façade occidentale est de style classique et contraste avec le reste de l’édifice.

église saint eustache
Mis à part quelques arbres, qui manquent grandement dans cette grande place, la vue sur la façade est bien dégagée ! A voir aussi le soir.

Portez un instant votre attention sur la tour à droite de la photo…

chapelle de la vierge dans l'église saint eustache
Un peu de révision du latin…

Les Halles de Paris

Entre l’église et la Bourse du commerce, le jardin Nelson Mandela offre 4.3 hectares de verdure avec des aires de jeux pour les enfants, dont ils peuvent profiter après que les parents aient terminé leur shopping aux Halles (ou avant !). Car en face de la Bourse du commerce se dresse le forum des Halles. Dès le XIIe siècle, un marché a lieu dans ce quartier, au lieu-dit Les Champeaux. Les premières halles voient le jour en 1183. Au XIXe siècle, les architectes Baltard (déjà impliqué dans la restauration de l’église Saint-Eustache) et Callet réalisent une construction en charpente métallique et toiture vitrée.

En 1971, les halles « le ventre de Paris » sont détruites, et le marché est transféré à Rungis. Ce déménagement est colossal puisqu’il implique 20000 personnes et 8000 tonnes de marchandises ! Deux mille camions font la navette entre les deux sites. Pour combler le vide, on reconstruit un grand édifice dont l’esthétique ne tarde pas à faire débat. De nombreux dysfonctionnements poussent la mairie à totalement rebâtir ce centre commercial, de 2011 à 2018. Les nouvelles halles abritent sous la Canopée 150 commerces.

L’un des pavillons des halles du XIXe se trouve à Nogent sur Marne si ça vous intéresse. Il y en a un autre à Yokohama, au Japon, mais c’est un peu plus loin…

La fontaine des Innocents

Prenons la rue Berger pour contourner les Halles et arriver à la fontaine des Innocents. La première fontaine est bâtie en 1260, adossée à l’église des Saints-Innocents. La fontaine actuelle date de 1549 et se trouve alors toujours près du plus grand cimetière de Paris, déplacé en 1786. Construite avec un style classique, elle n’a au début que 3 arcades. Le déplacement du cimetière entraîne la destruction de l’église. La fontaine se retrouve seule sur une place, dans laquelle on aimerait aménager un marché. Les ingénieurs chargés de la déplacer décident de lui donner une forme carrée et de construire une quatrième arcade. Le sculpteur la réalise dans un style similaire aux trois autres.

Alors que Baltard construit de nouvelles halles, le marché perd de son intérêt. Un square le remplace et la fontaine est légèrement déplacée pour occuper son centre. De nouvelles restaurations de la fontaine commenceront à la fin de l’année 2021.

fontaine des innocents
C’est d’un autre style que les fontaines dans la cour d’honneur du palais Royal, mais c’est toujours une fontaine.

Les rues anciennes proches des Halles

Nous approchons maintenant d’anciennes rues de Paris. Dos aux Halles, nous passons par une petite rue sous l’immeuble pour arriver à la rue de la Ferronnerie. Cette rue date du XIIIe siècle, et j’imagine que je n’ai pas besoin de dire quelle sorte d’artisans on y trouvait. Une plaque commémorative au numéro 11 marque l’endroit de l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac. Parallèlement à cette rue, après avoir continué sur la rue Sainte-Opportune, on trouve la rue des Lombards. Cette rue doit certainement son nom aux Lombards, qui faisaient partie des créanciers de la Couronne. Il y a aujourd’hui de nombreux clubs de jazz, qui doivent rendre cette rue très animée le soir.

A l’autre bout de la rue des Lombards, la rue Saint-Denis, ouverte au VIIIe siècle, était une grande rue commerçante de Paris. C’est aussi par cette rue que les rois rentraient de leur sacre à Reims. Cette rue les conduisait aussi vers leur dernière demeure, la basilique Saint-Denis. Il faut marcher un petit moment pour arriver à la rue de la Grande Truanderie, qui fût elle aussi un lieu d’agitation, surtout la nuit. Non loin de là, toujours sur la rue Saint-Denis, l’église Saint-Leu-Saint-Gilles, construite en 1235 près d’un monastère, porte les marques des restaurations du XIXe siècle.

Le luxe du premier arrondissement

La rue Saint-Honoré

Des façades d’époques différentes

D’ici, il faut repartir aux Halles pour la deuxième partie de la visite ! Et plus précisément, trouver le début de la rue Saint-Honoré, dans le prolongement de la rue des Halles. Elle possède son paragraphe à part car sur près de 2km, il y a plusieurs endroits à voir !

C’est l’une des plus anciennes rues de Paris. On y trouve des bâtiments du XVIIIe siècle, tels que celui de la pharmacie au numéro 115. Molière serait né au numéro 96, bien que le 31 rue Pont-Neuf lui dispute cela. On y trouve également quelques boutiques de luxe, au fur et à mesure que l’on s’approche de la place Vendôme.

La place André Malraux

Au croisement avec l’avenue de l’Opéra, prendre à droite sur cette avenue. Nous arrivons vite à la place André-Malraux. Bien qu’elle porte le nom du ministre de la Culture du général de Gaulle, sa construction remonte à Napoléon III. L’avenue de l’Opéra, tracée de 1854 à 1878, dispose de jolies façades. L’opéra se trouve dans le IXe arrondissement, ce sera donc pour une autre fois ! Tournons plutôt à gauche et empruntons la rue des Pyramides. Elle débouche sur… une statue de Jeanne d’Arc. Elle fût blessée lors du siège de Paris en 1429.

Jusqu’à la place Vendôme

Retournons sur la rue Saint-Honoré. Le numéro 211, entre le carrefour de la rue Saint-Honoré et l’avenue de l’Opéra et de celui avec la rue des Pyramides, est l’ancien hôtel de Noailles. Une plaque y indique le mariage de La Fayette. Nous arrivons devant l’église Saint-Roch. Cette église, dont la construction commence en plein milieu du XVIIe siècle et se poursuit tout au long du XVIIIe, dispose d’une riche collection d’art. La chapelle de la Vierge est d’inspiration baroque, tout comme le tableau de la deuxième chapelle sur le côté gauche.

église saint roch
Le style n’a rien à voir avec l’église Saint-Eustache !

L’église Saint-Roch est le lieu d’inhumation de Diderot, Corneille et Le Nôtre. Elle se trouve au milieu des combats lors de la Révolution, durant laquelle les révolutionnaires se rassemblent non loin de là, dans le couvent des Jacobins. Construit en 1611 puis fermé lors de la Révolution, le Club des Jacobins s’y rassemble. On détruit le couvent en 1807 et un marché s’installe sur la place. Le bâtiment en verre enjambe un passage couvert, rappelant les passages couverts du XIXe siècle.

La place Vendôme

Tournons à gauche sur la rue Danielle Casanova pour apercevoir la Place Vendôme sur la gauche. Cette place doit son nom à l’hôtel de César de Vendôme, fils d’Henri IV et duc de Vendôme qui était à cet emplacement. La place est édifiée en 1685 et doit accueillir des bâtiments publics. Les architectes construisent les façades avant les bâtiments eux-mêmes. Cela doit faciliter le travail d’uniformisation autour de cette place de style classique. Au centre de la place, on place une statue de Louis XIV en 1699, détruite à la Révolution.

En 1810, la colonne Vendôme la remplace. Une statue de Napoléon « en César » est placée à son sommet. Sous la monarchie de Juillet, en 1831, on préfère la remplacer par une statue de Bonaparte « en petit caporal ».

place vendôme
Le dégradé de bleu en cercle autour de la colonne est un effet artistique pleinement maîtrisé !

On trouve aujourd’hui sur cette place le ministère de la Justice, ainsi que des boutiques et hôtels de luxe. Un mètre étalon placé autrefois sur la façade du ministère de la Justice, a été déplacé ici en 1848. Il permettait aux habitants de se familiariser avec cette unité de mesure mise en place à la Révolution.

ministère de la justice

La fin de la rue Saint-Honoré

De retour sur la rue Saint-Honoré, on tourne à droite et on se dirige vers l’église Notre-Dame de l’Assomption. Cette église est différente des autres par sa grande coupole couvrant un intérieur entouré d’un péristyle à six colonnes. De plus, il n’y a pas de grande nef à l’intérieur comme les églises précédentes. Cette église date de la deuxième moitié du XVIIe siècle et est maintenant une église affectée à la Mission Polonaise.

Il est temps de quitter la rue Saint-Honoré et de se diriger vers la rue Cambon, où se trouve la Cour des Comptes au numéro 13.

Le Louvre et le jardin des Tuileries

Le jardin des Tuileries

Un peu de verdure avec le Jardin des Tuileries, qui tient son nom car se tenait ici… des ateliers de tuileries, tout simplement ! Mais ça, c’était avant que Catherine de Médicis y fasse construire son palais en 1564, avec un grand jardin à l’italienne. Le Nôtre modifiera ce jardin en 1664. Colbert souhaite en faire un domaine réservé au roi, mais il restera finalement accessible au public. L’Orangerie et le Jeu de Paume sont construits en 1861. Il ne reste malheureusement plus grand-chose du palais, détruit par un incendie lors de la Commune en 1871. Imaginez la taille du Louvre si on ajoutait un autre palais juste à côté ! Ou si le palais du Louvre avait été atteint par cet incendie…

Il y avait des plans de restauration du palais, mais les principales personnalités soutenant la nécessité de restauration du palais décédèrent dans les années suivant l’incendie.

En passant sous l’arc de triomphe, si vous vous retournez, vous devriez voir au loin un autre Arc de Triomphe, situé dans le VIIIe arrondissement. L’allée centrale du jardin des Tuileries est en effet alignée avec les Champs Elysées ! Et derrière l’Arc de Triomphe, on aperçoit les hauts immeubles du quartier de la Défense.

arc de triomphe du carrousel
De plus petite dimension que l’Arc de Triomphe des Champs-Elysées, c’est néanmoins un avant-goût du palais du Louvre.

Le palais du Louvre

De l’autre côté, le Louvre. Il y aurait beaucoup à dire sur ce château qui a vu passer un grand nombre de rois depuis sa construction entre les XIIe et XIIIe siècles ! De forteresse médiévale, il s’est transformé en somptueux palais. Il garde les traces de cinq siècles d’architecture. En regardant les gravures sur les murs, vous pourrez remarquer les emblèmes des différents souverains ayant construit telle ou telle aile du palais.

En entrant dans la cour carrée, on remarquera sur la façade qui la sépare de la place abritant les pyramides, près d’une fenêtre sur le côté droit une statue d’Isis et une de Manco-Cápac, le premier empereur des Incas. Ce n’est pas par hasard que Napoléon fit placer ces statues ici. Ce dernier souhaite en effet se rattacher à des figures impériales connues dans l’Histoire (ou les mythes pour Isis).

Au sommet de la façade opposée, une statue de coq se dresse fièrement. Si on sort de la tour carrée pour aller voir l’autre façade du Louvre, sur ce même mur, elle semble tout d’abord bien moins garnie. Elle réserve cependant une autre surprise avec sa statue de Napoléon avec une perruque… Louis XIV. Je voulais dire Louis XIV. Les cheveux furent ajoutés sous la Restauration pour effacer les traces du régime précédent. Cependant, on peut voir un symbole restant du Premier Empire…

Cocorico !
visage de Napoléon sur la façade principale du louvre
La fameuse statue de Napoléon en Louis XIV !

A l’intérieur du musée du Louvre, près d’un demi-million d’œuvres sont présentes. Autant dire qu’il y a de quoi voir sur plusieurs jours ! C’est François 1er qui y installe les premiers tableaux pour attirer les artistes de son époque. Ensuite, la collection est progressivement enrichie et les galeries sont ouvertes au public en 1793. François Mitterrand fait réaménager le Louvre pour augmenter les surfaces d’exposition. Ainsi, le ministère des Finances déménage de l’aile Richelieu à Bercy.

pavillon de l'horloge
Le pavillon de l’Horloge se dresse entre la cour carrée et les pyramides. Il y a plusieurs éléments intéressants sur les murs tout autour !
façade de l'hôtel du louvre
Je pourrais passer beaucoup de temps à admirer la finesse des détails de chaque façade du Louvre !

Les derniers endroits à voir du premier arrondissement

L’église Saint-Germain l’Auxerrois

De l’autre côté de la place se dresse l’église Saint-Germain-l’Auxerrois. La chapelle du VIe siècle est remplacée par une église, reconstruite à plusieurs reprises. Ce qui caractérise cette église est la multitude de styles qui s’y côtoient : roman, rayonnant, gothique flamboyant (le porche), Renaissance… L’église Saint-Germain-l’Auxerrois fût l’église des rois de France après leur déménagement au Louvre, et aussi celle qui sonna le début du massacre de la Saint-Bartélemy.

Au XIXe siècle, l’église échappe à la démolition. L’architecte Hittorff construit la mairie du premier arrondissement avec une façade similaire à celle de l’église. L’architecte Théodore Ballu, quant à lui, construit le beffroi se trouvant entre l’église et la mairie.

autel de l'église saint-germain-del'auxerrois

Faire du shopping à la Samaritaine

Derrière l’église, plusieurs immeubles composent la Samaritaine. Si on l’associe depuis peu aux magasins de luxe (l’immeuble étant une propriété du groupe LVMH), le magasin ouvre ses portes en 1870. Au départ, c’est un petit magasin ouvert dans l’annexe d’un café. Puis il prospère et s’agrandit. Les architectes Frantz Jourdain et Henri Sauvage construisent des bâtiments de style art déco et art nouveau.

façade art déco du magasin 2 de la samaritaine
Un peu d’art Déco cette fois avec le magasin 2 de la Samaritaine.

Cent ans après sa création, la prospérité du magasin décline. C’est ainsi que la Samaritaine est cédée au groupe LVMH. La réouverture se fait en juin 2021, après des travaux mettant en valeur le grand escalier central mais lui donnant une façade un peu étrange du côté de la rue de Rivoli. Disons que si à une certaine époque, on visait à l’uniformité des façades, il semblerait qu’il n’y ait plus de réglementation à ce sujet au XXIe siècle…

Les quais des bords de Seine et la place du Châtelet

Depuis le quai de la Mégisserie, il y a une belle vue sur la façade du Palais de la Cité. Enfin, la place du Châtelet se trouve à l’emplacement du Grand Châtelet, une forteresse construite au IXe siècle et renforcée au XIe. Détruite au tout début du XIXe siècle, elle laisse place à la fontaine du Palmier, une colonne construite en 1808 à la gloire des victoires Napoléoniennes se dressant au centre d’une place encadrée par le théâtre du Châtelet et le théâtre de la ville. Le premier programme des comédies musicales, des opéras et des concerts de musique classique ou de jazz, entre autres, tandis que le deuxième accueille des spectacles de danse contemporaine.

L’île de la Cité

Le titre « les derniers endroits à voir du premier arrondissement » peut paraître étrange maintenant que l’île de la Cité semble manquer à l’appel. En effet, une partie de cette île se trouve dans le premier arrondissement ! Mais cet article commence à se faire un peu long, alors je propose d’en garder un peu pour plus tard. Nous allons déroger à la règle d’un arrondissement par article (déjà !) en visitant l‘île de la Cité dans sa totalité dans le prochain article.

A ne pas manquer

Le meilleur musée : le musée du Louvre bien sûr !
Le meilleur parc : j’ai préféré le jardin du Palais Royal, plus à l’écart entre les murs. Mais le jardin des Tuileries fait partie des immanquables !
L’église à voir : l’église Saint-Eustache. Pour sa façade et sa taille.
Et enfin, ne pas rater la place Vendôme.

Ca en fait des choses à voir !

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